Masks – The Temple of the Black Pharaoh
Under Cairo, Egypt. March 1925 the 21th? 22th?
The hunger is gone now but the thirst has returned. Their heads feels light, not quite anchored to their skulls. Tired, covered in ancient dust and moss and Gods know what, it feels like eons they went through, and walked non stop these dark corridors. How far did they went like that, through traps, dust and bones? They’re about to turn back, to try another path in fear of stumbling upon another dead end or another deadly trap. Vishnathan then starts whining, sticking his nose to the floor. This caught the attention of Keeva. She put her hand on the ground and feels a cold wind running along the antediluvian stones. At last, a direction, something different!
Following the cold wind, they find a door at the end, the first of its kind in this forsaken place. Pushing cautiously the painted wooden oddity, Muhamad try to refrain from shaking and enter a massive underground temple, filled with gigantic columns that went up in the dark. The door led him upon a pedestal, thirty feet above a black marble floor, and continuing in a shallow ramp leading to a huge throne in the center of the temple. At the center of the pedestal, partially blocking his view he sees a massive headstone, similar to the one in front of the Sphinx, the one they managed to activate and pass through to this damned place.
Hope. There is hope of leaving this hellhole he thought. Whispering, he calls the others which came one by one, huddling with him to the stone. Awnya starts frantically to decipher the hieroglyphs written upon, using the faint magic light of Faraz’s medallion. Keeva readjust her position and start to look around the temple. She sees torches here and there, barely lightening the place. She sees a titanic erratically shaped black hole in the back wall. Or is it a protuberance? She don’t know, so black it’s impossible to tell. She quickly advert her gaze from the disgusting greenish throne and focused on the silhouettes further ahead, barely visible in the red light coming from the stairs. Some are humanoids, some not. There is some kind of altar of white stone, with stairs and a sarcophagus on top. Yes, that is surely what they’ve been looking for all this time : The mummified corpse of Nitocris. Now how can they get close enough to steal the belt?
Awnya didn’t feel her sister froze. Muhammad yes. He squirms a little to get close and ask:
– What did you saw Keeva?
– I see Narayan and Hachim, alive! They’re bound and suspended above this pool of… wait. They’re covered in… no. nonono!
– What? covered in what?
– Leeches! They’re killing them!
Pencil doodle on A6 sketchbook
Excerpt from an ongoing run of the “Mask of Nyarlathotep” campaign for the Chaosium “Call of Cthulhu” RPG
***
Le Caire, Égypte. 20 ou 21 (?) Mars 1925
La faim s’était calmé mais la soif revenait, plus forte que jamais. Leurs têtes étaient légère, comme flottants dans leur crânes, détachée de toute amarre. Fatigués, couverts de poussière millénaire, de moisissures et les Dieux savent quoi encore, ils sentaient la folie les gagner peu à peu. Depuis combien de temps erraient-ils ainsi, arpentant ces corridors sombres, évitant pièges mortels, abominables suintements et cul de sacs. Ils étaient sur le point de rebrousser chemin pour revenir au tunnel principal, quand Vishnathan se mit à gémir, la truffe collée au sol. Keeva s’agenouilla et senti un vent frais au ras des dalles. Enfin, quelque chose de différent, une piste !
Fébrilement, ils se mirent à suivre la direction du vent qui, lentement, mais sûrement, les orientait à chaque embranchement du dédale obscur. Après une éternité de plus, ils virent enfin une porte, la première qu’il leur fut donné de croiser en ces lieux oubliés. Poussant lentement la curiosité peinte, Mohamed se força à ne pas trembler, et entra dans une caverne d’une taille incommensurable, remplie d’immense colonnes se perdant dans l’obscurité d’un plafond trop haut pour être observé. La porte menait sur un piédestal d’une dizaine de mètre plus haut que le sol de marbre noir. Une stèle massive bloquait la vue de la salle mais il pu voir que le promontoire sur lequel ils avaient déboulés se poursuivait le long d’une rampe menant à un immense trône, bien trop grand pour n’importe quel humain. Se yeux étaient tellement habitué à l’obscurité qu’il mit un moment à se rendre compte que la stèle bloquant sa vue était identique à celle par laquelle ils avaient pénétré ce labyrinthe maudit !
De l’Espoir. Mohamed avait presque oublié ce mot. Cette stèle était sans nul doute leur porte de sortie ! Chuchotant, il appela les autres et tous se blottirent contre la pierre, de peur d’être vu. Les dimensions cyclopéennes de ce temple et le vide intense tout autour d’eux les oppressait au point qu’ils en regrettait presque les murs étroits des corridors qu’il venaient de quitter. Frénétiquement, Awnya usa la faible lueur du médaillon de Faraz pour déchiffrer la stèle, dont les hiéroglyphes s’avérèrent à son grand désespoir différents de sa sœur jumelle gardée par le sphinx. Keeva ordonna a Vishnathan de se coller au sol, et risqua un coup d’oeil aux alentours. De faibles torches ici et là éclairaient suffisamment pour distinguer des silhouette au loin, errant entre les colonnes. Certaines humaine, d’autre non. Derrière elle, le fond du temple, car c’en était bien un, était percé d’une titanesque ouverture d’un noir profond. Ou était-ce une protubérance ? Le noir remplissant cette déchirure irrégulière était si intense que la perspective s‘effaçait. Elle détourna rapidement le regard du trône hideux, de peur d’en voir les immondes bas-reliefs se mettre à bouger et reporta son attention sur l’autel de pierre blanche. Les escaliers menaient à un sarcophage, clairement posé ici récemment. Keeva acquis la certitude qu’il s’agissait de celui de Nitocris « volé » récemment par l’expédition Clive. Restait à savoir comment s’approcher suffisamment pour s’emparer de la ceinture…
Awnya toute prise à sa traduction ne senti pas sa sœur se figer. Mohamed, si. Il s’approcha et lui demanda :
– Keeva, que vois-tu ?
– Je vois Narayan et Hachim. Ils sont vivants ! Ligotés et suspendus au dessus de ce… bassin. Mais ils sont couverts de… non !
– De quoi ? Couvert de quoi ?
– Des sangsues, ils sont en train de les tuer !
Criterium sur carnet A6
Extrait d’une session JdR de la campaigne “Les Masques de Nyarlathotep” pour l’Appel de Cthulhu (Chaosium/Sans Détour)