Tag: landscape

  • Batad

    Climb up the hills, then down the terraces. Between the rice fields, the way is tortuous, yet gorgeous.
    It’s not because you can see your destination that it’s easy to reach. Oh, and beware of the snakes.
    Our legs hurts from going all the way down to the cascade, but it was worth the view.
    You told us your elders can walk this way easy, I salute them, then, and i respectfully recon they’re way fit than us.

    https://en.wikipedia.org/wiki/Rice_Terraces_of_the_Philippine_Cordilleras

    /* Pencil doodle on A6 sketchbook – Porte-mine sur carnet A6 */

    Grimper les collines, puis descendre les terrasses. Entre les rizières, le chemin serpente. Attention aux serpents d’ailleurs.
    La vue est sublime. Mais ce n’est pas parce que l’on voit où on doit aller qu’il est aisé de s’y rendre.
    Nos jambes sont meurtries d’avoir poussé jusqu’à la cascade en contrebas, mais ca en valait la peine.
    Vous nous dites que vos grandparents font ce trajet les doigts dans le nez. Je les saluent bien bas, car ils sont clairement plus en forme que nous.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Rizi%C3%A8res_en_terrasses_des_cordill%C3%A8res_des_Philippines     

  • Banaue

    Their ancestors carved the mountains to grow rice. Digging terrasses, erecting walls, preparing the mud cake, plating, replanting, watering, caring to finally harvesting once a year…
    Herculean to make, Sisyphean to maintain.
    Fewer and fewer want to put this kind of pressure upon their shoulders, to sacrifice their backs for the rice. Other plants sells better, many would rather go to the City.
    Can’t blame them.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Banaue

    /* Pencil doodle on A6 sketchbook – Porte-mine sur carnet A6 */

    Leurs ancêtres ont modelé la montagne pour faire pousser le riz. Creuser les terrasses, monter des murs, préparer le lit de limon, planter, replanter, irriguer, nettoyer pour finalement récolter une fois l’an.
    Herculéen à mettre en place, sisyphéen à maintenir.
    Ils sont de moins en moins nombreux  à accepter un tel fardeau, à sacrifier leurs dos pour le riz. D’autres plantes se vendent mieux, et beaucoup rêvent de monter à la Ville.
    Qui pourrait les blâmer?

    https://en.wikipedia.org/wiki/Banaue

  • Trees on the walls

    With time and water, roots can break the hardest, sturdiest, highest walls. They will find or make the cracks where to grow; And they will grow and push and pull until rocks are falling apart.
    Sure, human can rebuild. They can clean and cut, they can even poison the soil.
    But humans can’t be there forever.

    /* Pencil doodle on A6 sketchbook – Porte-mine sur carnet A6 */

    Avec du temps et de l’eau, les racines peuvent mettre à bas les plus hautes, les plus solides, les plus massives des murailles. Elles trouveront ou créeront la petit faille dans laquelle pousser. Et elles pousseront, elle grandiront, elles croîtront jusqu’à mettre à bas les amoncellements de rocher les mieux ajustés.
    Bien sur, les humains peuvent reconstruire. Il peuvent nettoyer et couper, ou meme empoisonner le sol.
    Mais les humains ne peuvent être là pour toujours.

  • Crying Mountains

    Beyond Mnar’s hills, there’s a valley,
    Filled with mounts shaped like giant heads
    From their open mouths, from their caved eyes,
    Crying rivers of fog, rivers of tears,

    For why? For who? Gods knows.

    /* Pencil doodle on A6 sketchbook – Porte-mine sur carnet A6 */

    Au delà des collines Mnar, il est une vallée
    Parsemée de monts en forme d’immenses têtes
    De leurs bouches béantes s’échappe de la fumée
    De leur yeux creusés s’écoulent des rivières

    Pourquoi pleurent-ils ? Pour qui ? Seuls les dieux savent.

  • Another Raguse

    Another Raguse on another world.
    The style is the same but the place’s misshaped, twisted, distorted.
    How would you react if your place of living was mixed all around, the same blocks rearranged differently?
    Now I’m thinking of hamster in their cages and what they must feel.

    /* Pencil doodle on A6 sketchbook – Porte-mine sur carnet A6 */
    /* Preparatory drawing for another cover commission – Travail préparatoire pour une autre commission de couverture */

    Une autre Raguse d’un autre monde.
    Le style est le même, mais l’endroit est comme déformé, tordu, disproportionné.
    Comment réagiriez-vous si votre lieu de vie était réarrangé sens dessus-dessous, les mêmes blocs mais pas à la même place ?
    Maintenant je me demande ce que les hamsters dans leur cage ressentent.

  • No more water

    No more water this year, the river has gone dry. Fish died. Frog fled. Moss covers the pebbles. Reeds and lilies are replaced by grass and ferns. The trees are ok, for now. There’s still plenty of life here and yet, I feel the desert slowly creeping. I feel sad, Not because it happens, rivers move their path all the time, but because we did it.

    /* Pencil doodle on A6 sketchbook – Porte-mine sur carnet A6 */

    Plus d’eau cette année. La rivière est à sec. Les poissons sont morts. Les grenouilles se sont enfuies. La mousse recouvre les galets. L’herbe et les fougères remplacent les roseaux et les nénuphars. Les arbres résistent, pour l’instant. Ça fourmille de vie ici, et pourtant, je sens le désert se rapprocher lentement. Ça me rends triste. Pas parce que ça arrive, une rivière qui change de trajet c’est courant, mais parce que c’est de notre faute.
  • Street’s story

    Today’s sky is grey, dull and cold. The last days were unusually warm, and little buds sprouted on the highest part of the plane. Across the street, beyond the gardens, the cypress from the cemetery are ghosts, barely visible. It’s not spooky at all, and far from quiet. Lots of cars and buses and even truck are passing by, bringing constant movement. Yet, it’s still. Nothing sudden. Gradual changes, happening behind our back. A tilted road sign is the only sign of agitation, the only witness of a forgotten instant in time, an echo of violence, a tragedy.
    To you it’s just a banal street.
    To me, it’s where I lost my keys.

    /* Pencil doodle on A6 sketchbook – Porte-mine sur carnet A6 */

    Le ciel est gris, morne et triste. Pourtant les derniers jours furent plutôt agréables, au point que le haut du platane en est maintenant parsemé de petits bourgeons. De l’autre coté de la rue, au delà des jardins, les cyprès du cimetière sont presque invisibles, fantomatiques. C’est loin d’être lugubre, plutôt le contraire. C’est même bruyant. Le constant passage des voitures, des bus et des camions apporte de l’animation. Mais rien de soudain, tous les changements sont graduels, et ne surviennent que lorsqu’on a le dos tourné. Seul un sens interdit tordu pourrait nous mettre sur la piste d’un instant perdu, d’un écho d’une violence passée, d’un drame.
    Pour toi, ce n’est qu’une rue banale
    Pour moi, c’est ici que j’ai perdu mes clefs.

  • Dreams of the surface

    I’m dreaming of the world above. I see them, crawling, suffering.
    How can they bear this giant glowing eye that burns the skin?
    They’re stuck here, unable to move up further, surely because of this eye.
    And yet, when it’s gone, they lay motionless, exhausted by their fight.
    This is hell. This is torture. And yet,.. it’s beautiful, noble.
    I swear, when the time is right, I will rise to save them all.

    /* Pencil doodle on A6 sketchbook – Pörte-mine sur carnet A6 */

    Je rêve du monde d’en haut. Je les vois, ramper, souffrir.
    Comment peuvent-ils supporter cet oeil incandescent qui brûle la peau ?
    Ils sont coincé là, incapables de monter plus haut, surement à cause de cet oeil implacable.
    Et pourtant, quand il est parti il s’effondrent, immobiles, épuisés par leur lutte.
    C’est l’enfer. C’est de la torture. Et pourtant, que c’est beau, noble.
    Je jure, que quand le temps sera venu, je viendrait pour les sauver tous.   

  • Resting tree

    Come lay in the shade of the lone tree
    Feel the gentle breeze, watch rabbits play
    You can stay here, you can rest all day
    There’s no hurry, there is only me,

    /* Pencil doodle on A6 sketchbook – Porte-mine sur carnet A6 */

    Veux tu te reposer sous mes branches ombragées ?
    Laisse la brise te bercer, les lapins t’amuser
    Tu peux rester aussi longtemps que tu le veux
    Sous mes branches, rien n’est urgent, alors sois heureux.

  • The big house of Lavendell

    There is a big house in the city of Lavendel. Not a large or tall house, a big one. You don’t realize at first what’s wrong with it, that something is messing with you eyes. Then you notice : it’s not a matter of size but of proportions, as if it was built for giant people. It really messes up the perspective. Who lives there? No idea. They are definitively some shadows moving behind the giant curtains, but nobody answer the door. Maybe we need to knock harder…

    /* Pencil doodle on A6 sketchbook – Porte-mine sur carnet A6 */

    Dans la cité de Lavendel, il y a une grande maison. Ni large, ni haute, juste grande. A la regarder, on ne comprends pas ce qui coince. Puis l’on se rends compte que ce n’est pas sa taille qui dérange l’oeil, mais ses proportions. Comme si elle avait été construite pour des géants. Ça vous rends la perspective toute chose. Qui vit ici ? Aucune idée. Bien que l’on puisse apercevoir d’immenses ombres bouger derrière les rideaux, personne ne réponds à la porte. Peut-être qu’on frappe pas assez fort…