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  • Secret stairs, Guardian pair

    High above the Pass of the Damned, hidden beyond the edge of the cliff, there’s secret stairs carved in ancient masonry that no one knows the origin. Scholars still speculate on this artificial construction, and many adventurers went looking for a way inside to what must be some forgotten dungeon full of treasures. To this day, we know of only one entrance: a arched doorway at the end of the stairs.
    And it’s guarded.
    A pair of cloaked shadowy figures seats there, never leaving their pillar, never sleeping, never moving. To those who dare to try enter, they will ask one riddle. Always the same. Fail to answer, or force your way, and you will disappear. Poof! just like that. No more you. When it happens, one of the figures briefly fold upon itself and then immediately rise up. They will ask the same riddle, but with the voice of the one that disappeared.

    If only we knew their lost language, we could answer the riddle.

    /* Pencil doodle on A6 sketchbook – Porte-mine sur carnet A6 */

    Bien au dessus de la Passe des Damnés, caché derrière le rebord de la falaise, se trouve un escalier secret gravé dans une antique maçonnerie dont on ignore l’origine. Les érudits se perdent en conjectures sur l’origine de cette construction et nombre d’aventuriers ont cherché l’entrée de ce qui est sûrement un donjon oublié rempli de trésors. La seule entrée qu’on ait jamais trouvée se trouve au bout des escaliers.
    Et elle est gardée.
    Une paire de sombres silhouettes en robe est par tout temps assise de part et d’autre de l’arche, sans bouger, sans respirer, sans repos. Ceux qui tentent d’entrer se voient poser une énigme. Ceux qui échouent à y répondre, ou qui cherchent à forcer l’entrée, disparaissent d’un coup. Pouf ! Comme ça. Ne reste d’eux qu’un petit nuage de fumée. Quand cela arrive, l’une des silhouette s’effondre brièvement sur elle-même, avant de se redresser. Elle posera la même énigme, mais avec la voix de la personne disparue.

    Si seulement nous comprenions leur langage, alors peut-être pourrions-nous répondre à leur énigme.   

  • Bazaar of nowhere

    Today’s too heavy, too sunny. Enclosed inside theses high wall, no wind that can reach us. So we sit behind our goods and we wait for a customer, a visitor, a thief… whatever you’ll be.
    There’s nowhere to go for us, we don’t exist in the outside world. Only necessity can reach us. We are nothing and we’ve got nothing but our goods, and we can’t even use them. They’re not needed at the moment. We’re helping each other, some brings iced tea. We share cushions. We share stories without words.

    Maybe, sometime in the future, you’ll take a right turn and come visit us at the bazaar of nowhere. We’ll have what you need.

    Maybe you’ll talk to us and give us substance ?

    So we can exist.

    /* Pencil doodle on A6 sketchbook – Porte-mines sur carnet A6 */

    Aujourd’hui il fait trop lourd, trop chaud. Coincés entre ces hauts murs, la brise nous ignore. Alors on s’assoie derrière notre came et on attends… un client, un visiteur, un voleur… qui ou quoi que vous serez.
    Nous ne pouvons aller nulle part car nous ne sommes personne pour l’instant. Seul la nécessité peut nous atteindre. Nous ne sommes rien et n’avons rien que notre marchandise. Que nous ne pouvons même pas utiliser. Elle n’est pas nécessaire pour le moment. Alors on s’entraide, l’un nous apporte du thé glacé, d’autre des coussins. On s’invente des histoires sans un mot.

    Peut-être qu’un jour vous prendrez le bon tournant et nous rendrez visite au bazaar de nulle part. Nous aurons ce dont vous aurez besoin.

    Peut-être même que vous nous parlerez, nous donnant ainsi de la substance ?

    Et ainsi nous pourrons enfin exister.

  • Late-night visitor

    The old librarian has seen all sort of unusual faces. Albinos, vitiligo, prehensil forked tong, tattooed irises, pointy ears, glowing blue eyes, missing nose, mechanical, reptilian… You name it. He’s seen so many face to the point of being desensitized. For someone who deals with ideas and words, he thought of it as a boon. After all, who cares what one’s look like?
    And yet, the old man finds it quite unsettling to not remembering the face of yesterday’s nocturnal visitor. They had a face, he’s sure of it. He saw it. So why can’t he pinpoint a single feature?

    /* Pencil doodle on A6 sketchbook – Porte-mine sur carnet A6 */

    Le vieux bibliothécaire a déjà croisé toutes sortes de visage. Albinos, Vitiligo, langue fourchue préhenseur, iris tatoué, oreilles en pointe, yeux bleutés luminescents, nez absent, mécanique, reptilien… Il en a tant et tant vu qu’il en est désormais complètement désensibilisé.Et pour quelqu’un dont le travail consiste à gérer des mots et des idées, c’est une bonne chose, pense-t-il. Après tout, qui ça intéresse à quoi on ressemble?
    Et pourtant, le vieil home ressent un frisson quand il se remémore son visiteur nocturne, car impossible de se souvenir de son visage. Il en avait un, pour sûr, mais pas moyen de s’en rappeler le moindre détail.   

  • Inktober 31 – Risk

    Living in Space is assessing risks. Living is assessing risks.
    Should I do this? Or that?

    Should I destroy a newly discovered intelligent species and kill what’s left of my crew?
    Should I let a space-traveling, invasive hive-mind alien take over a desolated moon?

    Captain Horacio has made a choice.

    What is yours?

    /* Krita + Yiynova */ [>> STORY START <<]

    Vivre dans l’espace, c’est évaluer les risques.
    Vivre, c’est évaluer les risques.
    Dois-je faire ceci ? Ou cela ?

    Dois-je détruire une espèce intelligente récemment découverte et tuer ce qu’il reste de mon équipage ?
    Dois-je laisser un esprit de ruche extraterrestre invasif prendre le contrôle d’une lune désolée ?

    Le capitaine Horacio a fait un choix.

    Quel est le vôtre ?

  • Inktober 30 – Slither

    All’s done.
    Pressure ok.
    Oxy-tank full.
    Warp engine stable.
    Antimatter fuel tank full.
    Van Halen deflectors operational.
    Navcomputer online and calibrated.

    Horacio slithers into the cockpit and took a brief look outside: Ever growing crystals. Raven. Doc. The crew, or whatever they have become.
    Her hands reach for the com. She tries to say something but can’t. What’s left to say? They are still outside, grabbing what she didn’t use from the ship, building… whatever. Not even looking at her.
    She can feel a faint presence lurking at the back of her head. She feels she could just… reach it and plug it. Like a hanging cable.
    She could be one too… With them. With Raven.

    There’s only one thing left to decide before taking off.
    Will she arm the antimatter bomb she left on the ship?

    /* Krita + Yiynova */

    Tout est prêt.
    Pression ok.
    Réservoir d’oxygène plein.
    Moteur de distorsion stable.
    Réservoir d’antimatière plein.
    Déflecteurs de Van Hallen opérationnels.
    Ordinateur de navigation en ligne et calibré.

    Horacio se glisse dans le cockpit et jette un bref coup d’oeil à l’extérieur. Cristaux. Raven. Doc. Le reste de l’équipage ou plutôt ce qu’ils sont désormais.
    Ses mains attrapent la radio. Elle essaie de dire quelque chose mais…Qu’est-ce qu’elle pourrait dire au juste ? Dehors, ils marchent sans relâche, ramassant ce qu’elle n’a pas utilisé du vaisseau, construisant… peu importe. Ils ne font même pas attention à elle.
    Elle peut sentir une faible présence tapie à l’arrière de son crâne. Elle sent qu’elle pourrait juste… la brancher. Comme un câble qui traîne.
    Elle pourrait être une elle aussi… Avec eux. Avec Raven.

    Il ne reste qu’une chose à décider avant de décoller.
    Doit-elle armer la bombe antimatière qu’elle a laissée sur le vaisseau ?

  • Inktober 29 – Patch

    The good thing about focusing on a task, is that you can ignore your environment.
    You can ignore the crystals that kept on growing and set up a life support module with Doc’s help.
    You can ignore the faint presence at the back of your skull and gather the tools to set up a workshop.
    You can ignore doc now that he stopped talking and focus on patching the bioreactor.
    You can ignore the walking bodies of your crew and focus on repurposing the ship’s shuttle for interstellar travel.
    You can ignore how they just stand there, looking in your direction with no eyes and focus on tinkering the ship’s reactor to produce antimatter,

    They’re not aggressive. They just stand nearby, as if they were… looking.
    Fine, one’s more efficient when acting alone.

    You can ignore why you’re now so good at tasks that were done by your crew.

    /* Krita + Yiynova */
    [STORY START]

    L’avantage de se concentrer sur une tâche, c’est qu’on peut ignorer son environnement.
    On peut ignorer les cristaux qui ne cessent de croître et mettre en place un module de survie avec l’aide de Doc.
    On peut ignorer la petite présence l’arrière du crâne et rassembler les outils pour mettre en place un atelier.
    On peut ignorer Doc qui a cessé de nous parler et se concentrer sur la réparation du bioréacteur.
    On peut ignorer les corps ambulants de votre équipage et se concentrer sur la conversion de la navette du vaisseau pour le voyage interstellaire.
    On peut ignorer cette manière qu’ils ont de rester planté là, à vous regarder sans vous voir et se concentrer sur le rafistolage du réacteur du vaisseau pour produire de l’antimatière,

    Ils ne sont pas agressifs. Ils se tiennent juste là, comme s’ils étaient… en train de regarder.
    Bien, on est plus efficace quand on agit seul.

    On peut ignorer comment ça se fait qu’on soit soudainement doué aux tâches d’ordinaire réalisée par les autres membres d’équipage.

  • Inktober 28 – Crispy

    She slowly stands up and feels something crispy under her suit… crystals.
    She sees Raven walking nearby, his helmet’s wide open.
    She could… might… No. There’s nothing to do but returning to the ship.
    Now… slow and steady. No rush. Oxy’s fine and so’s the suit.
    One cut and she will be like the rest. Walking without breathing.

    /* Krita + Yiynova */ [STORY START]

    Se levant lentement, elle sent quelque chose de croustillant sous sa combinaison… des cristaux.
    Elle voit Raven marcher non loin, son casque grand ouvert.
    Elle pourrait… devrait… Non. Il n’y a rien à faire. Rien d’autre que de retourner au vaisseau.
    Allez… doucement et sûrement. Pas de précipitation. L’oxy est ok, la combi aussi.
    Mais une seule coupure et elle sera comme les autres…      

  • Inktober 27 – Connect

    Like a cable that is cut, Horacio is disconnected from the network, disconnected from them.
    Her integrity restored; she slowly starts to regain consciousness of her environment. It hurts a bit.
    A quick glance at the oximeter, all right. No pressure drop. No leak.
    Chrono tells her she was out for no more than 10 minutes.
    Crystals glows all around her. And there’s people moving.
    No… bodies. Moving bodies.

    /* Krita + Yiynova */ [STORY START

    Comme un câble que l’on coupe, Horacio est déconnecté du réseau, déconnecté d’eux.
    Son intégrité restaurée, elle commence lentement à reprendre conscience de son environnement. Ça fait un peu mal.
    Un rapide coup d’oeil à l’oxymètre, tout va bien. Pas de chute de pression. Pas de fuite.
    Le chrono lui dit que pas plus de 10 minutes se sont écoulées depuis sa gamelle qui l’a mise dans les vapes.
    Des cristaux brillent tout autour. Des gens bougent.
    Non… pas des gens. Des corps. Qui bougent.

  • Inktober 26 – Extinct

    New memories, new connections. Memories not her own.
    Horacio’s not dreaming, she’s remembering.
    There was there was a world, a long time ago.
    Like earth, life happened, thrived, evolved.
    Like earth, humanoids took the lead and built cities.
    Like earth, knowledge was created and lost.
    Unlike earth, they discovered how to rebuild their brains on periodic molecular configurations. Crystals.
    They thought they had become eternal.
    No more random arrangements, only carefully selected efficient neural pathways from now on.
    It was bliss for a long time, but lack of randomness and trimming in the evolutionary process began to halt their progress.
    So, they began to merge one with another, mixing pathways, memories. They became one.
    To grow and expand, they needed more materials, a lot more. They looked at the sun and tried harnessing its power.
    There is no memories of what happened after, but it’s easy to fill in the blanks.

    What Horacio’s ship found is a broken, fragmented remnant of an extinct civilization.
    Orbiting around a supernova.

    /* Krita + Yiynova */ [STORY START

    Nouveaux souvenirs, nouvelles connexions. Des souvenirs qui ne sont pas les siens.
    Horacio ne rêve pas, elle se souvient.
    Il y avait un monde, il y a très longtemps.
    Comme sur Terre, la vie est apparue, a prospéré, a évolué.
    Comme sur Terre, les humanoïdes ont pris la tête et ont construit des villes.
    Comme sur Terre, du savoir a été créé et perdu.
    Contrairement à la Terre, ils ont découvert comment reconstruire leurs cerveaux sur des configurations moléculaires périodiques. Des cristaux.
    Ils pensaient être devenus éternels.
    À partir de maintenant, fini les arrangements aléatoires, seuls restent les chemins neuronaux les plus efficaces, soigneusement sélectionnés.
    Leur extase dura longtemps, mais pris fin quand l’absence de mutations et d’élagage dans le processus d’évolution diminua leur capacité d’adaptation.
    Alors fusionnèrent les uns avec les autres, mélangeant leurs chemins, leurs souvenirs. Ils devinrent un.
    Afin de grandir et s’étendre, ils eurent besoin de plus de matériaux, beaucoup plus. Alors ils ont regardé le soleil et ont essayé d’exploiter sa puissance.
    Aucun souvenir de ce qui s’est passé ensuite, mais c’est facile de deviner.

    Ce que le vaisseau d’Horacio a trouvé est un vestige fragmenté d’une civilisation éteinte.
    Un vestige en orbite autour d’une supernova.

  • Inktober 25 – Spark

    Captain’s log, supplemental. I… I don’t think I’m talking.
    I don’t know where I am. I can’t feel a thing. Everything’s dark. Pitch black. No… incorrect. I can’t see, can’t hear, can’t feel a thing. There’s no darkness if I can’t see. Seeing nothing isn’t not seeing.
    What am I thinking? Am I paralyzed? Like Raven?
    Wait, there’s something approaching. I’m not alone here. I’m not… I am… not… I

    Consciousness is a construct. What is a mind really but a loose connected assembly of memories, pattern detection modules and self-reprogrammable routines bathing in a cyclic soup of parameters-changing hormones?
    Connections. This part is important.
    The single spark that was Captain Horacio is connecting to the massive bonfire of a network.

    /* Krita + Yiynova */ [STORY START]

    Journal de bord du capitaine, annexe. Je… Je ne crois pas que suis en train de parler.
    Je ne sais pas où je suis. Je ne sens rien. Tout est sombre. Le noir absolu. Non… c’est faux. J’vois rien, j’entends rien, j’sens rien. Donc pas d’obscurité si je ne peux pas voir : absence de vision n’est pas vision d’absence.
    Qu’est-ce que je dis, moi ? J’suis paralysée ? Comme Raven ?
    Attends, quelque chose s’approche. Je ne suis pas seul ici. Je ne suis pas… Je suis… pas… je

    La conscience est un construct. Qu’est-ce qu’un esprit, sinon un assemblage connecté de mémoires, de modules de détection de motifs et de routines auto-reprogrammables baignant dans une soupe cyclique d’hormones aux paramètres changeants ?
    Connecté. C’est ça qui est important.
    L’étincelle unique qu’était le capitaine Horacio est sur le point de se connecter à l’immense brasier d’un réseau.